La consolidation de l'eTourisme français est en cours et de façon accélérée : un à un, les sites français d'eTourisme les plus importants entrent dans la voie de l'internationalisation de leurs structures.

Degriftour, en tant qu'acteur le plus important de l'eTourisme français avait été le premier, il y a un peu plus d'un an, à donner le ton avec lastminute, suivi ensuite par l'entrée de l'allemand Preussag au capital de Nouvelles Frontières, le tout sans oublier l'alliance SNCF-Expedia.

Cette fois-ci, c'est Karavel, société dont l'investisseur de référence est le GDS Sabre, qui rachète Promovacances, deuxième site d'eTourisme français derrière degriftour.com-lastminute.com.

En se limitant au secteur des TO et agences et en gardant donc voyages-sncf, Accor et Air France à part, il faut savoir que ces sites (degriftour.com, lastminute.com, karavel/promovacances.com et nouvelles-frontieres.fr) représentaient à eux seuls, au mois de septembre 2001, 41 % du total du trafic Internet du secteur des TO et Agences online (chiffres BVA TFC Research).

Par ailleurs, l'un des acteurs importants de l'eTourisme français, anyway.com, est déjà intégré depuis longtemps au groupe Transat, sans oublier le rapprochement effectué il y a un peu plus d'un an entre Go Voyages et le groupe Accor.

Enfin, de véritables industriels du tourisme sont également présents depuis longtemps dans l'eTourisme français des TO et agences : Club Med et eBookers.

Cela signifie donc que ces acteurs, industriels véritables du tourisme, représentent désormais 56,2% du total du trafic Internet du secteur des TO et Agences online et 9 places sur les 11 premières... (source BVA TFC Research).

Si l'on y ajoute SNCF-Expedia, Air France et Accor... il devient évident que l'eTourisme français est bien devenu une affaire d'industriels : le particularisme français de sociétés construites autour d'un homme ou d'une famille est donc bien en train de disparaître, en tout cas online.

Ce phénomène ne devrait d'ailleurs que s'amplifier dans les mois à venir avec une pression de plus en plus forte des nouveaux et futurs arrivants : Expedia, Karavel/Sabre et... Travelocity qui devrait lancer son site français d'ici peu.

N'oublions d'ailleurs pas non plus à ce titre que Travelocity vient de conclure une alliance particulièrement significative avec le groupe allemand Otto, ce qui lui donne de facto un poids non négligeable sur le marché européen.

Hormis la crise actuelle que traversent les sites d'eTourisme, crise à court terme certes, mais qui devrait encore accélerer la consolidation du secteur, il devient évident que le paysage de l'eTourisme francophone et européen est en train de se dessiner à grands traits.

Il me semble donc clair que les acteurs isolés ne pourront pas survivre dans l'eTourisme de demain et que seule la taille ou l'adossement à de grands groupes pourra non seulement leur permettre de survivre mais aussi de se développer.

Un dernier coup de pinceau majeur reste donc encore à donner pour compléter le tableau : qui sera le futur associé de travelprice.com ?