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Paris, le 21 juin 2000 - Bienvenue dans ce numéro 2000/6
 
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  Alliance leisureplanet.com et libertytv.com. La TV câblée, prochain terrain de bataille de l'eTourisme européen ?


Alliance leisureplanet.com et libertytv.com. La TV câblée, prochain terrain de bataille de l'eTourisme européen?

Sabre et eSoft s'allient pour offrir aux PMEs une solution de corporate travel adaptée à leur situation. Réflexions sur l'avenir du corporate travel sur Internet.

 

 


Libertytv.com, le nouveau concept de distribution de voyage multi-canaux développé par M Lofti Belhassine, vient d'annoncer une alliance avec leisureplanet.com afin de promouvoir l'offre de produits et le contenu de ce dernier (son Travel Guides couvre désormais 180 destinations et le site propose 60 000 images d'hôtels) sur sa chaîne de TV européenne dédiée au voyage.

Dans un premier temps, cet accord concerne avant tout l'offre Business Travel de Leisureplanet.com.

Les voyageurs d'affaires pourront donc visualiser à la télévision leur sélection d'hôtels via des spots de présentation de 30 secondes.

 


En échange, le site Web de libertytv.com pourra puiser dans le riche contenu de leisureplanet.com pour accroître sa visibilité sur le Web.

Si cet accord paraît intéressant pour tout le monde, les premiers commentaires des 2 charismatiques présidents de libertytv.com et leisureplanet.com laissent toutefois clairement entendre que chaque partenaire s'en tient à son choix stratégique de base et voit l'autre avant tout comme un support additionnel de diffusion de son offre auprès du public européen.

En effet, pour Pierre Kleinhans, le CIO de leisureplanet.com, il s'agit de faire bénéficier les visiteurs de son site Web d'expériences visuelles (les spots TV) que l'état de la bande passante en Europe (cf. les infrastructures et les conditions tarifaires) ne lui interdit pas de mettre en oeuvre sur son site Web.

De plus, l'accord lui permet de diffuser tout de suite son offre sur plusieurs pays à la fois, sans avoir à engager de trop coûteux investissements marketing.

Mais, fondamentalement, c'est bien son site Web qui reste au coeur de la stratégie d'acquisition des clients (facilité d'accès, profiling, fluidité et performance des transactions).

En revanche, du côté de libertytv.com, cet accord va permettre de nourrir à moindre frais la grille des programmes de la chaîne de télévision mais aussi de renforcer l'offre de service sur un site Web encore peu valorisé (peu de contenu, ergonomie pauvre, pas d'approche customer centric).

Car, si libertytv.com se définit comme un distributeur de voyage multi-canaux permettant aux clients de "passer" d'un support à l'autre en toute transparence, son coeur de métier reste aujourd'hui sa chaîne thématique de télévision européenne.

Le constat marketing à l'origine du service nous paraît d'ailleurs intéressant : le prospect doit pouvoir visualiser avec un maximum de confort les produits qu'il est en train de sélectionner et, de ce point de vue, aujourd'hui seule la télévision est effectivement capable de faire vivre une expérience valable.

Dans le même temps, les fonctions transactionnelles de la télévision restent et resteront très pauvres. Du coup les réservations s'effectuent presque systématiquement sur le call center, alors que pour les sites Web cette solution est un pis aller transitoire impliquant des coûts de traitement souvent 10 fois plus importants que ceux d'une réservation on line.

La différence entre ces différentes approches (uniquement le Web, uniquement la télévision ou un mix des 2) pourrait alors se jouer au niveau de l'évolution de la structure de coûts des réservations.

N'oublions pas que le principal avantage concurrentiel du Web consiste à faire faire au client les opérations de réservation (choix du produit, contrôle des disponibilités, booking) en échange du gain de temps et de services qu'on lui apporte !

D'où la possibilité d'enclencher le cercle vertueux : coûts de réservation moins chers, répercussion sur la politique de prix, qui, plus compétitive, permet d'attirer de nouveaux clients, qui, à leur tour, génèrent plus de chiffre d'affaires, etc...

D'autres acteurs de l'eTourisme, tel Travelprice.com qui vient d'intégrer l'offre de Canal Satellite, se posent d'ailleurs aussi ce type de questions : faut-il étendre l'offre des sites Web à d'autres supports comme la télévision (mais aussi le WAP) ?

Dans le grand malstrom du marché de l'eTourisme européen, les acteurs sont encore en phase de découverte et d'expérimentation. Il est donc très délicat de porter des jugements à moyen terme sur la justesse ou non de telle ou telle de ces stratégies multi-supports.

Nous pensons quant à nous qu'il faudra sans doute attendre l'arrivée concrète du haut-débit (courant 2001-2002) dans les foyers pour voir le marché trancher en faveur de telle ou telle hypothèse.

Et si le haut-débit devait tenir ses promesses, comme les premiers chiffres de l'eEntertainment aux États-Unis semblent le prouver, il n'y aurait d'ailleurs plus de débat ... puisque le PC (ou ses successeurs plus conviviaux) aura absorbé la télévision !

Sites : Libertytv et Leisureplanet

 
   
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    Sabre et eSoft s'allient pour offrir aux PMEs une solution de corporate travel adaptée à leur situation. Réflexions sur l'avenir du corporate travel sur Internet  
   


Le système de gestion corporate travel de Sabre, Sabre BTS, sera désormais intégré à la suite de produits de connectivité Internet de la société eSoft.

L'intérêt de cet accord tient au positionnement des offres d'eSoft : le marché des petites et moyennes entreprises.

Sabre a donc décidé d'attaquer ce nouveau marché, qui, il est vrai, se trouvait de fait exclu des solutions Internet de corporate travel (prix de licence trop élevé, niveau d'intégration trop exigeant, richesse fonctionnelle inutile).

Sabre suit en cela une logique de marché assez classique (dans un premier temps, les éditeurs visent le marché des Grands Comptes pour amortir leurs coûts de recherche et développement, puis, une fois l'offre validée, la propose à des entreprises de plus petite taille, sous forme de package).

Notons toutefois que si le moment est venu aux États-Unis de miser sur ce marché des PMEs, l'Europe, en revanche, n'est pas encore mure pour cette étape. Sur le Vieux Continent, les grandes entreprises commencent juste à intégrer sur leur Intranet les premières solutions de corporate travel.

Conformément à la philosophie d'eSoft, qui propose à ses clients des solutions de connectivité clef en main, Sabre a donc conçu un produit sous la forme d'un package prêt à l'emploi.

Il s'agit d'une véritable eAgency virtuelle, paramétrable selon les besoins réels de l'entreprise.

Comme pour les grandes entreprises, l'objectif premier des PMEs consiste à rationaliser le coût de leur politique de voyage. Et, dans cette optique, les outils de corporate travel sur Internet s'avèrent être de véritables killer applications.

Ces derniers rendent en effet possible l'unification du processus de commande autour d'une même politique de voyage et ce, pour tous les collaborateurs de l'entreprise. D'où d'importantes économies d'échelle provenant du regroupement de toutes les réservations sur quelques tarifs négociés (aérien, hôtelier).

Cet accès à un seul système de réservation est d'ailleurs facilité par l'universalité du Web qui permet aux collaborateurs de réserver leur voyage simplement à toute heure et de n'importe quel endroit.

Les fonctions de reporting automatique constituent le second facteur de performance de ces systèmes.

Informé en quasi-temps réel de l'évolution des dépenses liées au corporate travel, le manager en charge de ce budget au sein de l'entreprise dispose alors du moyen de "corriger" rapidement les évolutions en cours (exemple : Renégociation préventive de tarifs sur telle ou telle destination en plein développement).

En pilotant ainsi au plus près le budget voyage, l'entreprise peut optimiser en permanence sa politique de voyage.

Sabre estime ainsi que les systèmes de corporate travel sur Internet pourraient faire diminuer de 30 à 50% le budget voyage des entreprises !

Ces chiffres qui s'appuient sur les expériences de grands comptes devraient toutefois être moins importants pour les PMEs; leur politique de voyage est en général moins complexe, et donc déjà plus facile à maîtriser.

Si on ne doute pas de l'existence d'un marché en devenir pour les solutions de corporate travel sur Internet, les PMEs attendront pour se décider de pouvoir bénéficier de solutions réellement plug-and-play et facilement paramétrables.

Elles ont en effet été, échaudées par leurs expériences avec leur site d'e-commerce, pour lequel les prestataires s'étaient fait rassurants, expliquant que la mise en oeuvre de ces solutions ne poserait pas de problèmes.

Elles se sont au contraire rapidement aperçues de la complexité de la mise en place d'une stratégie eBusiness (politique marketing spécifique, intégration au back-office).

Il est à parier que, désormais, la maturité de ces entreprises vis-à-vis de l'Internet leur fera privilégier des solutions immédiatement opérationnelles sur leur Intranet

L'outil de corporate travel sur Internet sera considéré comme une "brique" de service au même titre que la messagerie ou le site Web comme canal de vente.

Quant au business model qui prévaudra pour ces solutions, il est encore trop tôt pour se prononcer dessus. Aujourd'hui, les fournisseurs de solutions semblent privilégier un business model fondé sur la récurrence de commissions prélevées à chaque réservation.

Dans ce cas, l'installation du logiciel revient à construire chez le client une barrière à l'entrée (une fois le système intégré, l'entreprise a peu de chance de faire appel à un autre système qui romprait l'homogénéité de sa démarche).

Les solutions de type eAgency virtuelles devront cependant faire face à 2 dangers :
  • La réaction des agences traditionnelles qui, après la réduction imposée des commissions sur la vente de billets grand public, vont voir d'un mauvais ÷il un de leurs fournisseurs de solution (Sabre) proposer en direct aux entreprises de monter elles-mêmes leur propre agence virtuelle.

  • Les sites Internet qui invitent les entreprises à externaliser complètement leur politique de voyage en mode ASP (Application Service Provider) sur leurs plates-formes. On ne compte d'ailleurs plus les sites d'eTourisme grand public qui ouvrent leurs services aux entreprises.
 
   
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Directeur de la Publication de ce Site Internet : Luc Carton