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Paris, le 13 novembre 2000 - numéro 2000/11
 
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  L'année 2000 marquera l'envolée des ventes de billets
d'avion on line
 


L'année 2000 s'annonce comme une année record pour les ventes de billets d'avion on line et ce, quels que soient les acteurs concernés, distributeurs ou producteurs.

Parmi les producteurs, notons la belle performance on line de Delta.com qui vient d'annoncer avoir dépassé le cap du milliard de dollars de chiffre d'affaires réservé uniquement on line sur son site.

Plus impressionnant, Delta précise que la moitié de ce chiffre d'affaires aura été réalisée uniquement sur les 8 derniers mois.

A partir de ces résultats, la compagnie aérienne estime qu'elle devrait pouvoir dépasser les 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires on line (total cumulé depuis l'ouverture du site) au cours de l'année 2001.

Cette performance placerait de fait Delta Airlines parmi les tous premiers sites d'eTourisme mondiaux.

A ce jour, Delta.com a déjà vendu 2 millions de billets d'avion soit plus d'un billet d'avion vendu on line toutes les 15 secondes.

Sachez aussi que le site Delta.com reçoit près de 110.000 visiteurs par jour.

Il faut enfin noter un élément intéressant en matière de fidélité Internet : les visiteurs de Delta.com visitent en moyenne le site 6 fois par mois.

 


Chez Southwest Airlines, le temps est également au beau fixe puisque malgré 27% de hausse du fuel au cours du 3ème trimestre 2000, la société a accru son bénéfice de 45,1% sur cette même période par rapport au troisième trimestre 1999.

Le positionnement "Low Fares" de Southwest s'avère en effet payant puisque pour 19,7% d'augmentation du chiffre d'affaires, le bénéfice a augmenté de plus du double en s'établissant à 184 millions de dollars pour un chiffre d'affaires trimestriel de 1,478 milliards de dollars.

La poussée des ventes on line, cumulée à la réduction des taux de commissions aux agences de voyages explique également ces bons résultats puisque pour une augmentation des ventes de près de 20%, l'accroissement correspondant du montant total des commissions versées aux agences n'a été que de 5,8%...

Mais le champion toutes catégories du low cost semble être à ce jour Ryanair dont les ventes on line représentent désormais 90% de son chiffre d'affaires total. Rappelons qu'il y a encore 8 mois, Ryanair réalisait encore plus de 60% de son chiffre d'affaires via les agences de voyage !

Il convient toutefois de préciser que Ryanair inclut dans ces 90% la totalité des ventes réalisées ou ayant "transité" par son site Web. En clair, ces 90% comprennent à la fois les transactions directement réalisées on line mais également celles s'étant terminées au téléphone. Le site n'a pas communiqué la proportion existant entre les transactions téléphoniques et celles effectuées purement on line.

Cette croissance on line a aussi permis à la compagnie de baisser encore son taux de commission aux agences de voyages en le faisant passer de 7,5% à 5%.

Le résultat de cette stratégie on line est simple pour Ryanair : une augmentation de son résultat net après impôts sur la période du 1er avril au 30 septembre 2000 de 45% soit 63,4 millions d'euros.

 

 


Il convient toutefois d'être prudent sur la réalité "Internet" de ces résultats. La société a en effet non seulement bien géré la hausse du fuel mais a également bénéficié de différences de changes très favorables ce qui expliquerait une partie non négligeable de sa performance.

 

 


Les résultats du compétiteur direct de Ryanair, Easyjet, ne sont pas encore connus mais son chiffre d'affaires on line représenterait désormais plus de 70% de ses ventes totales.

Easyjet prévoit d'ailleurs à court terme que les réservations de ses vols soient effectuées exclusivement on line en supprimant à ses clients la possibilité de réserver via son call center qui ne serait alors plus utilisé que pour le service client.

La société Easyjet a confirmé ces jours-ci son intention de maintenir son IPO prévue le 22 novembre prochain à la bourse de Londres. Easyjet espère, via cette IPO, pouvoir lever 271 millions de dollars.

Notons tout de même que dans le même temps, la filiale "Low Cost" de British Airways, Go, a annoncé avoir perdu 21,8 millions de livres sterling pour un revenu net de 100,6 millions de livres...

Si le ciel est lumineux du côté des producteurs, pour les distributeurs on line, le "Low Cost" fait apparemment également recette.

Cheaptickets.com vient ainsi d'annoncer que ses bénéfices nets avaient connu une croissance de 66% sur le dernier trimestre, comparés à ceux du troisième trimestre de l'année 1999.

 
   


Sur les neuf premiers mois de l'année, Cheaptickets a réalisé un chiffre d'affaires de 350 millions de dollars contre 273 millions un an plus tôt et un bénéfice net de 11,5 millions de dollars contre 6,8 millions pour les neuf premiers mois de l'année 1999.

Encore une fois, la progression des ventes de billets d'avion on line a été forte puisque Cheaptickets indique que le taux de croissance de ses réservations on line de billets a été de 58% sur un an. Ce chiffre de 58% est d'ailleurs à comparer à la progression totale (on et off line) des réservations effectuées par Cheaptickets pour la même période qui n'a été que de 20%.

Les ventes purement Internet de Cheaptickets.com se sont ainsi élevées à 71,2 millions de dollars pour ce seul troisième trimestre 2000.

Dernier venu sur le secteur du Low Cost, Hotwire.com, dont le site est désormais lancé, espère bien troubler un peu le jeu sur le secteur.

Certes, pour l'instant seuls les vols au départ et à l'arrivée des États-Unis sont offerts par le site mais déjà, les prix offerts commencent à inquiéter les Travelocity.com et autres Expedia.com.

Ces deux sociétés sont d'ailleurs expressément visées par Hotwire.com qui n'hésite pas à communiquer sur les différences de prix existant sur certaines destinations entre son site et les leurs.

 

 


Hotwire.com précise ainsi qu'un New York (LGA) / Chicago (ORD) entre le 20 et le 23 octobre dernier était en vente à 223 dollars sur Hotwire, 405 dollars sur Travelocity.com et 1.288 dollars sur Expedia.com... Un Dallas / New York était même en vente à 258 dollars contre 1.406 dollars chez Travelocity.

Bien entendu ces prix ne sont pas comparables puisqu'ils ne concernent que les invendus des compagnies aériennes et non des prix publics classiques.

Il n'empêche que pour les Priceline.com et autres sites de Bargain Huntering, la menace est bien réelle.

Hotwire possède à mon sens trois atouts majeurs pour réussir :

  • Contrairement aux sites d'enchères habituels, l'internaute peut lancer une offre sans être obligé préalablement de communiquer les données de sa carte bancaire.

  • Hotwire.com est en prise directe avec les compagnies aériennes qui font partie de son capital.

  • Les compagnies aériennes restent anonymes pendant tout le processus de fixation du prix, ce qui leur permet de se montrer encore plus agressives sur le prix discount qu'elles ne le seraient via leurs réseaux de distribution traditionnels.
 
   

Nous verrons rapidement quels effets ces différentes stratégies Internet auront dans les mois à venir dans le paysage de l'eTourisme aérien mais il est certain que c'est bien on line que la bataille aérienne de demain se déroulera.

Même si en Europe, des compagnies comme Air France, encore assez peu confrontées à une réelle concurrence Internet, continuent de privilégier leurs circuits de distribution traditionnels, cette situation ne saurait perdurer longtemps et il est à mon avis temps que le canal de distribution Web soit pris plus au sérieux par les acteurs aériens traditionnels européens.

Les succès rapides de sociétés comme Ryanair ou Easyjet peuvent encore sembler ridicules pour des entités aussi importantes qu'Air France, pourtant, la croissance constante tant de leurs chiffres d'affaires que de leurs bénéfices devrait inciter ces grandes compagnies à imiter le dynamisme on line de leurs consoeurs compagnies américaines avant qu'il ne soit trop tard.

Nous sommes en effet ici confrontés à l'attitude classique de producteurs persuadés pouvoir contrôler leurs circuits de distribution comme ils l'ont toujours fait par le passé, avec ou sans Internet.

Or, le fait qu'un nombre de plus en plus important d'internautes commence à se fidéliser auprès de sites distincts de ceux des compagnies aériennes traditionnelles représente un risque croissant de dé-fidélisation des consommateurs vis-à-vis de ces dernières qu'il ne faudrait pas trop minimiser...

 
   
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Directeur de la Publication de ce Site Internet : Luc Carton